top of page

La dénonciation: nouvelle tendance

  • Photo du rédacteur: Renée Ledoux
    Renée Ledoux
  • 16 oct. 2017
  • 3 min de lecture

Si on lançait la mode de la dénonciation?

Alyssa Milano a lancé le hashtag #metoo qui fait référence au fait que “moi aussi j’ai été victime d’une forme de harcèlement sexuel”. Traduction libre: Si toutes les femmes victime de harcèlement sexuelle écrivait ‘Moi aussi’ comme statut sur les réseaux sociaux, ça donnerait une idée de l’ampleur du problème.”

Ce ne sont pas les mots clic qui manquent quand on embarque dans le sujet et les campagnes pour la dénonciation sont nombreuses également!

Si tu ne connais pas Project Unbreakable, je te suggère de filer droit vers leur page Facebook. Peut-être que cela t’inspireras pour dénoncer quelqu’un toi aussi.

Voir le #moiaussi sur des pages d’amis m’a secoué. Parce que je me rends compte que peu importe ce que ces personnes ont vécu, peu importe le geste qui a été posé contre ces personnes, hommes ou femmes, je ne suis pas la seule. Bien sur, on voit des vidéos de femmes qui se font siffler sur la rue comme expérience sociale, une jeune femme fait des photos de tous les gens qui lui font des remarques déplacées et l’affiche sur son Instagram et c’est vraiment désagréable à regarder, même si plusieurs y sont immunisés.

Imagine quand les actes déplacés, qu’ils soient de façon verbale, par le biais d’une photo non sollicité, par un geste, une menace, une insulte, arrivent dans un lieu où tu devrais te sentir en sécurité: chez toi, chez des amis, chez de la parenté, au travail, etc.

Ça devient plus difficile d’en parler on dirait. Peur qu’on ne nous croit pas. Peur qu’on nous blâme. Peur que ça se retourne vers nous parce qu’on se dit peut-être que l’absence du “non” veut peut-être dire “oui” finalement. Peur d’avoir honte. Peur que la personne se venge. Peur d’être perçu comme une victime.

Et on pense souvent que ça n’arrive qu’aux femmes, par des hommes, mais tu peux essayer les combinaisons que tu veux, tout es possible! Et rien n’est “moins pire” ou “pas si grave”.

Mais est-ce qu’un #moiaussi est suffisant pour vraiment ouvrir un dialogue, je ne sais pas. J’ai été interpellé par l’article de Geneviève Pettersen parce qu’on peut avoir l’impression des fois que ce qu’on a vécu c’est moins pire que ce que l’autre a vécu donc on se dit que ça ne vaut pas la peine d’en parler.

Cependant, pour tout ceux qui n’ont pas le courage de le faire, ne serait-ce pas aux courageux de paver le chemin pour les autres, pour que les témoignages soient toujours accueillis avec sérieux et compassion? Et qu’en est-il de ceux qui n’ont pas encore été la victime d’un dérangé en mal de pouvoir? Il faut dire que ça existe et verbaliser les hashtags, pas juste espérer que les “like” fassent la job.

Alors #moiaussi, j’ai reçu des appels louches, j’ai reçu des photos de pénis que je ne voulais pas voir, j’ai été pris en photo sans le vouloir par quelqu’un en qui j’avais confiance, j’ai reçu des commentaires de clients qui se sont permis de parler de mon physique, j’ai du dire maintes fois à différents collègues que je ne souhaitais pas qu’ils me touchent (et je ne parle pas de fesse ou de sein, mais peu importe, si je ne t’ai pas donné le feu vert, garde tes mains chez vous) et tu peux même lire un de mes anciens textes sur le sujet.

Et si tu as la chance de ne jamais avoir été victime de harcèlement, tu es une licorne porteuse d’espoir!

Si as aimé, n’hésite pas à partager et si tu veux en faire un peu plus, tu peux faire un don ici: https://www.gaihst.qc.ca/

Si tu as été victime de harcèlement, tu peux déposer une plainte ici: http://www.cdpdj.qc.ca/fr/plainte/Pages/default.aspx

Si tu aimerais avoir plus d’informations sur le sujet (en plus des autres liens dans l’article): https://www.inspq.qc.ca/agression-sexuelle/le-harcelement-sexuel

Images et textes © Renée Ledoux Photographie

Comentarios


bottom of page