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Sur la route - Chicoutimi

  • Photo du rédacteur: Renée Ledoux
    Renée Ledoux
  • 7 nov. 2017
  • 5 min de lecture

J’ai rencontré des licornes.

Ça faisait plus de six mois que le projet était en préparation : passer une fin de semaine dans le coin du Saguenay et y faire des photographies d’allaitement.

Le 14 février 2017 à 11h49, je reçois le message suivant:

Donc je lui envoie les informations concernant le projet en mentionnant évidemment que tout dépendant de l’endroit où elle habite il pourrait y avoir des frais de déplacement. Saguenay. Je suis à Mascouche… Mais, qu’à cela ne tienne, je lui dit que si elle trouve au moins trois autres mamans, nous pourrions organiser quelque chose. Elle s’y met et elle trouve! Mars, avril, mai; je suis en train de préparer ma venue à Mascouche. Visite de logement, magasinage d’assurance, affaire plate d’adulte, faire des boîtes et beaucoup de ménage. Ma tête est loin de Saguenay. Mais les choses se sont calmé (le calme avant la tempête) et j’ai pris des nouvelles, on a essayé de trouver des dates pour août et septembre, mais ça n’allait pas… Octobre, non plus. Notre dernier espoir avant d’entrer dans l’hiver: début novembre!

Le temps a défilé à toute allure depuis le déménagement à Mascouche et les semaines s’enchaînaient avec frénésie. Je voyais le moment du voyage approcher et je n’osais pas trop en parler, sur ma page, à mes amis, etc. J’avais peur d’en parler comme on ne dit pas un voeu après avoir soufflé les chandelles, de peur que ça ne se réalise pas!

Les Japonais ont surement un mot pour décrire ça! Je pense que j’aurais tellement été déçue que ça ne fonctionne pas que je préférais ne pas trop en parler pour ne pas que les gens sachent à quel point je pouvais être déçue. Mais là, je peux en parler, c’est passé! Depuis quelques semaines, mon cerveau était en feu. Mais pas le bon genre de “en feu”. Plus le genre que tout va brûler et tu ne peux rien sauver. Le genre où tu dois ramper pour sortir. Octobre dernier a été mon mois le plus occupée depuis que je suis à mon compte et c’est habituellement mon mois le plus plate. J’essayais vraiment juste de continuer à pédaler assez longtemps pour me garder la tête hors de l’eau jusqu’à cette semaine.

Je n’avais pas de stress concernant le séjour à Chicoutimi. Je savais où on dormait. Mon matériel était prêt. Les pneus d’hiver étaient posés. L’horaire des séances était établi. Mon homme m’y a accompagné et il a été le premier à tester mes nouveau Nokian dans la neige en traversant le Parc de la Jacques Cartier… J’avais conduis jusqu’à Québec, il a fait le reste. En arrivant à l’auberge, il est pas loin de 22h30. On monte nos sacs à la chambre et on se couche après avoir un peu décompressé du 5h00 de route! Nos oreilles sont bouchées ben dur dû au changement d’altitude constant dans ce coin là!

Je voyage très peu. J’ai pris l’avion quatre fois.

1- Aller en France

2- Revenir de France 3- Premier saut en parachute.

4- Deuxième saut en parachute.

J’ai visité plus d’endroit au Québec grâce au camping en famille et entre amis. J’étais déjà allé au Lac Saint-Jean avec ma famille, mais je crois que je mettais les pieds pour la première fois à Chicoutimi.

J’avais envie d’être un peu dépaysé et je m’étais mis en tête d’essayer les restos du coin alors pour déjeuner, nous sommes allé au Café Mont-Royal qui était tout près de l’auberge. À peine cinq ou six tables et une douzaine de tabourets au comptoir, on avait l’impression de se faire faire à déjeuner par des amis un lendemain de party. L’endroit était très convivial et tout le monde semblait se connaître un peu.

La première rencontre avec les quatre mamans se faisait dans un café du coin, L’érudit café. Établit dans une maison ancestrale magnifiquement bien entretenue, menu de breuvage très élaboré et service impeccable, nous avions l’endroit rêvé pour discuter en paix et faire quelques photos!

Les rencontres de groupes sont toujours un peu intimidantes, mais tellement riches de contenu! J’aime cette partie là autant que le moment des prises de photos! On me partage beaucoup d’informations, beaucoup de moments précieux et souvent même, ceux qui sont plus douloureux. Elles m’informent que dans leur région, le pourcentage de femmes qui allaitent est très bas, ils ont aussi beaucoup de césariennes… Des statistique peu réjouissantes. Mais rien n'est jamais tout blanc ou tout noir! Ces quatre femmes devant moi ont toutes: allaité un enfant au-delà de 6 mois et eu un suivi de grossesse avec une sage femme. Déjà là, je sais que ces femmes là sont des êtres rares dans leur patelin, j’ai devant moi des licornes. Non seulement elles souhaitent toutes participer à la désensibilisation face à l’allaitement (oui oui désensibilisation, je vous expliquerai dans un prochain billet), elles ont envie de montrer au monde comment c’est beau et précieux ces petits moment là…

Dans un prochain texte, je reviendrai sur mes séances, mais j’avais envie de vous parler de l’aspect touristique de notre séjour au Saguenay.

Nous avons diné chez Smokey Joe, restaurant dont la spécialité est la viande fumée, qui produisent leur propre bière d’épinette que je me suis fait un devoir de goûter! Encore une fois, nous sommes très bien servi! Et notre repas est amené aussi rapidement qu’il est délicieux!

À mon meilleur, assis dans le très rétro Smokey Joe!

Le style du Smokey Joe est vraiment unique!

Ils font leur propre bière d'épinette!

Un petit avant goût de ma séance au Café Cambio...

Après mes deux première séances dans l’après-midi dont une dans un second café de la place, le Café Cambio, nous partons à la découverte de l’endroit pour trouver où nous allons souper en amoureux! Nous avons opté pour La Voix Maltée

Euh… Va. Au. Saguenay. Va manger là, va boire leur bière, va rencontrer leur personnel tout à fait charmant!!! On a eu du mal à choisir tellement tout avait l’air délicieux! Et tout l’était!! La serveuse a eu droit à une dizaine de questions diverses sur le menu et les bières et a du revenir plusieurs fois parce qu’on arrivait pas à choisir le repas… Nous sommes reparti repus, plus que satisfait et heureux de cette belle découverte!

Quand j’ai dit au deux autres mamans que nous avions soupé là, les deux ont eu la même réaction d’approbation dans notre choix de restaurant! Donc sur le chemin du retour, nous avons fait un crochet vers leur boutique pour acheter de leurs sauces fortes et de leurs bières!

Et comme on était dans le coin, on a fait un détour (qui en valait la peine) à la Fromagerie Boivin pour ramener de leur excellent fromage. Nous avons pris un (trop) petit sac de cheddar en grain BBQ à manger en chemin… Quel délice!! J’y pense et je salive, c’est pas peu dire…

Le bilan de mon séjour est plus que positif: j’ai fait la rencontre de plein d’humains formidables, j’ai savouré chaque moment aux sens figuré et littérale et le mieux dans tout ça est que mon cerveau a pris une pause bénéfique. Plus de risque d’incendie à l’horizon! La semaine commence avec un souffle nouveau sous mes ailes, prête à prendre d’assaut la longue liste de tâches avec un sourire et un sens renforcé d’une chance inouïe!

P.S. On est revenu à Mascouche juste à temps pour voter!

Images et textes © Renée Ledoux Photographie


 
 
 

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