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Ces chemins (tortueux) qui mènent jusqu'ici

  • Photo du rédacteur: Renée Ledoux
    Renée Ledoux
  • 16 janv. 2018
  • 4 min de lecture

J’ai longtemps rêvé de devenir architecte: je n’avais aucune passion pour le bâtiment, la déco, la construction ou l’immobilier, mais j’adorais dessiner des plans et la liberté créatrice que je ressentais quand, à 10 ans, je m'asseyais avec papier, crayon et règle était sans limite.

Je n’avais jamais vraiment été doué pour le dessin, mais dessiner des rectangles dans d’autres rectangles s’exécute assez bien!

L’efficacité de ma futur maison était toujours primordiale: j’avais l’imagination qui se faisait aller!

*Note à moi-même; offrir cette activité à mes nièces la prochaine fois qu’elles seront chez moi*

Et en grandissant, d’autres passions naissent en même temps que certaines meurent. Troquer les Barbies pour un walk-man et des patins à roulette. Mettre de côté Julie Masse et les BB pour écouter les Backstreet Boys, Hanson et 98 degrees… Puis il y a eu les party, les gars, les peines d’amour de part et d’autre, un premier tatouage et puis un deuxième, la première job, le CÉGEP, les cours plates et les cours vraiment cool: les profs plates et les profs vraiment cool! Et à 20 ans, je ne savais vraiment pas où je me voyais dans 5-10-15 ans.

Et à ce jour, je ne sais toujours pas où je me vois dans 5-10-15 ans. À l’époque, c’était surtout que je ne savais pas trop ce que j’avais envie de faire, maintenant c’est plutôt que je sais à quel point il y a de possibilités et je sais aussi à quel point faire des projets peut être futile quand la vie peut ficher en l’air le moindre de tes plans à long, moyen, court et très court terme!! Je crois que ce qui m’a attiré avec la photographie, quand j’ai utilisé un appareil numérique pour la première fois, était le côté instantané de la chose, sans vraiment réaliser cet aspect. Tout était nouveau avec le numérique! Durant mes années de CÉGEP et même par la suite, j’ai eu la chance de goûter aux charmes de l’argentique et ça a quelque chose de méditatif… Mais même si je peux avoir une patience infini avec les gens, quand je fais quelque chose, je veux des résultats!! C’est pourquoi je n’ai encore jamais tenté de faire moi-même un risotto (sauf que récemment j’ai vu quelqu’un “tricher” en faisant un risotto dans un cuiseur à riz et ça donne envie d’en acheter un)...

Alors me voilà, il y a 15 ans, avec mon premier appareil photo numérique: un bridge Konica Minolta silver de 4 mégapixels, une carte mémoire et des piles en masse (fait amusant: la personne qui a vendu la caméra qui allait m’être offerte en cadeau m’a engagé comme photographe 10 ans plus tard et nous collaborons encore aujourd’hui).

Cette caméra fut un outil de torture pour les gens autour de moi qui devait en avoir plein leur cas’ que je les prenne en photo sans cesse!! Mais d’apprendre les rudiments de la photo, sur le tas, par essai et erreur, observation, recherche… Ça commençait vraiment à ressembler à une passion… Tellement qu’un jour, je me suis dit que ça pourrait devenir mon métier! Et puis les petits contrats sont arrivés! Puis une nouvelle caméra! Puis les plus gros contrats! Puis les contrats avec des gens qui ne sont ni de la famille, ni des amis!!

Tous les parents souhaitent que leurs enfants soient heureux, aient une bonne vie, qu’ils puissent avoir tout ce dont ils ont besoin et plus encore. C’est peut-être pourquoi ils ne cessent jamais de s’inquiéter. Et aujourd’hui, en sachant combien un métier artistique représente de défi et parfois de complications, moi aussi je serais inquiète que mon enfant me dise qu’il veut poursuivre ce chemin! C’est pourquoi j’ai longtemps pratiqué la photo en même temps que j’avais un emploi à temps plein. Je me souviens d’avoir distribué des CV en disant que je souhaitais avoir des fin de semaine libre pour faire des contrats et de m’être fait virer de bord! Mon père m’a recommandé maintes fois de postuler chez Dumoulin (Photo Joliette) et je lui disais que je ne voulais pas faire de la vente!! Il m’en a parlé tellement souvent que le jour où j’ai finalement envoyé mon CV chez Dumoulin, je marchais sur mon orgueil… Travailler au coeur de l’équipe formidable que nous avions chez Photo Joliette m’a aidé dans tellement d’aspect de ma vie. Entre 2010 et 2014, j’ai vécu la rupture d’une relation de 8 ans, j’ai rencontré la femme qui deviendrait l’amie la plus intense et parfaite, je me suis lancé en affaire avec une collègue, j’ai habité seule pour la première fois, j’ai fait tellement d’erreurs, tellement de belles erreurs, j’ai commencé à m’aimer (pas trop tôt rendu à 28 ans) et a prendre confiance en moi et j’aidais à mettre sur pied le Club Photo Joliette qui aura officiellement 5 ans dans un mois (à la mi-février)!

Je sais qu’il vaut mieux regarder en avant et laisser le passé dans le passé. Mais lorsque je m’arrête pour me dire à quel point j’aime ma vie, je ne peux m’empêcher de penser aux moments difficiles que j’ai traversé et qui ont fait en sorte de m’amener exactement où je suis aujourd’hui (sans mon emploi chez Dumoulin, je n’aurais sans doute jamais rencontré l’homme merveilleux avec qui je partage ma vie aujourd’hui)!

Puis au début de 2014, il y a presque 4 ans jour pour jour, nos patrons nous ont annoncé qu’ils devaient fermer le magasin. *L’impression que le sol se dérobe sous mes pieds*

*Inspire*

“Tout va bien aller.”

Cet événement fut en quelque sorte le coup de pied au derrière qu’il me fallait. Après un an de chômage et de tentative de faire grossir la compagnie avec ma collègue, j’ai décidé d’enlever le filet de sûreté. En janvier 2015, Renée Ledoux Photographie renaquit de ses cendres. Repartie à zéro, seule, sans emploi, sans support, sans limite…

Bye bye “Zone de confort”!

Hello “Possibilités”!


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